‘Comme support de développement à son écriture picturale, le plasticien Jean-Marc De Pelsemaeker (1968) emprunte souvent des images surgies du passé. Puisées, entre autres, dans l’œuvre des grands maîtres de la Renaissance occidentale.
Chargées d’une valeur symbolique, esthétique ou formelle, ces images isolées de leur sphère métaphorique, sont analysées par l’artiste, soumises à son filtre mental, synthétisées puis retranscrites dans le champ plastique. “Ce qui m’intéresse, explique-t-il, c’est de capter l’énergie des images et de la concentrer en une charge pure, sans nom et sans emploi. Il me faut l’isoler, l’extraire par des moyens plastiques pour l’examiner”.
Cette sorte d’écriture-peinture, foisonnante de signes et autres rinceaux minuscules, sature l’espace avec une précision de scriptorium. Véritable transe picturale, dûment contrôlée par l’œil virtuose du praticien, elle réagit à la diffraction conjointe de la lumière et de la couleur, pour générer des figures nouvelles, comme transfigurées ou réenchantées par cet exercice de style qui leur compose une autre jouvence. Partant, la démarche s’inscrit dans une modernité qui vient bouleverser le langage de la peinture, le gratifier d’une incarnation nouvelle et susciter chez celui qui regarde habilement de nouvelles clés de compréhension du monde.’
Christophe Dosogne